22/11/2011

40% des votants seraient pour un gouvernement d'union nationale

Notre sondage "Voulez-vous l'union ?" soulignait qu'en Grèce ou en Italie, les gouvernants chassés du pouvoir par la crise étaient remplacés par des techniciens et des experts. Surprise est de constater que 40% des 680 voix exprimées sont favorables à un gouvernement technique d'union nationale en France, 27,2% pensant que cela serait "souhaitable", et 12,4% préférant même que cela soit fait "immédiatement" plutôt que de voir la pression des marchés y contraindre notre pays. Face à eux, nous trouvons un bloc aussi important de votants opposés à cette idée (40%), qui la jugent "impensable" en France, ce qui n'est pas une réelle surprise.

Une trajectoire économique suicidaire
Ces résultats, surtout en période pré-électorale, sont le signe d'un immense désarroi des Français qui n'ont plus confiance dans leur personnel politique, au point de souhaiter laisser les clés du pouvoir aux professionnels de la sortie de crise. Ont-ils tord ? Logiquement, tout républicain devrait le penser mais, dans le cas présent la réponse n'est pas aussi évidente car, nos candidats font dans la surenchère. Les politiques -le gouvernement, mais aussi l'opposition (cf. les débats de la primaire PS)- sont sur une trajectoire économiquement suicidaire pour nous convaincre de leur formidables qualités de gestionnaires. Mais la France ne compensera pas des maux tels que le chômage et l'absence de croissance, qui sont les véritables causes de la défiance des marchés, par un désengagement rapide de l’État et des coupes budgétaires profondes.
Les experts en rigueur du FMI, de la Banque Mondiale, etc, ont déjà appliqué ce type de méthodes à des pays tels que l'Argentine et ce fut un échec catastrophique entrainant misère et récession. Des professionnels sérieux seraient plus modestes et moins pressés, afin de ne pas encourager les anticipations négatives des acteurs économiques (les gens qui freinent leur consommation, les entreprises qui désinvestissent...) et surtout de ne pas aggraver nos difficultés principales qui sont l'emploi moribond et l'activité économique atone.

6 commentaires:

  1. Vous dites "le chômage et l'absence de croissance, qui sont les véritables causes de la défiance des marchés".

    Pourquoi ? C'est pas surtout la dette énorme, les taux d'emprunt qui montent et le AAA en sursis qui posent problème ?

    RépondreSupprimer
  2. Pourquoi on nous parle de crise de la dette alors?

    RépondreSupprimer
  3. La dette est colossale en France mais, en Allemagne, c'est pire et, au Japon, encore pire. Pourtant ce mois-ci les marchés ont prêté à l'Etat nippon (achats d'obligations) à un taux de 0,9%, alors que l'Allemagne s'est vu servir du 1,9% et la France du 3,6%. Et vous savez quoi ? Le Japon a perdu son AAA depuis plusieurs années, alors qu'Allemagne et France ont encore le leur.
    N'oublions pas que les bailleurs de fonds n'attendent pas grand chose des agences de notation et que ce sont les emprunteurs qui les financent pour montrer aux marchés la qualité de leur gestion.

    RépondreSupprimer
  4. Eh eh vous avez mis le doigt sur un truc là paul !

    RépondreSupprimer
  5. Oui tous comptes faits ce serait peut être pas mal un gouvernement d'union nationale.

    RépondreSupprimer