26/01/2012

Pour 90% des votants, Sarkozy incarne l'inégalité entre les citoyens

Le Président de la République n'a sans doute pas installé Spécial Élections et il ne possède peut-être même pas de smartphone, pourtant ce sondage mesure la difficulté qui l'attend. Il est étonnant de voir comme les 681 votes qui se sont déjà exprimés sur ce sondage vont en dehors des clivages partisans et des intentions de vote, exception faite de Le Pen qui a 21% des voix car les soutiens du FN ne votent que pour leur candidate (quel que soit le sondage, elle fait toujours le même score). Pour ce qui est des autres utilisateurs, la question de l'égalité des citoyens sera le cilice du pénitent-Président.

C'est une image personnelle qui lui colle à la peau. Les images sont parfois des clichés, peuvent être fausses et injustes mais, les images tuent un candidat. Regardons le sondage S&P compatible qui offre une autre image à observer. Les votants s'exprimaient sur l'adéquation des programmes aux  critiques publiés par Standard & Poor's lors de la dégradation de la perspective économique française. Là, c'est Hollande qui paie pour les a priori des électeurs. Le candidat socialiste est crédité de 31% et arrive derrière Sarkozy (33%), devant Le Pen (21%) et Bayrou (14,5%), parce que les socialistes ont une image de laxisme budgétaire. Pourtant dans la réalité factuelle -je vais encore recevoir des emails vindicatifs, c'est sûr- ce n'est pas le résultat logique.

Que disait S&P dans la fameuse note de la perte du AAA ? Qu'à compenser trop brutalement des années de déficit budgétaire, les politiques d'austérité allaient plonger l'Europe dans la récession. La France doit donc stopper les déficits en douceur. Vu comme cela, Bayrou est un jusqu'au-boutiste et devrait avoir une très mauvaise note, Sarkozy y va trop fort lui-aussi (c'est à lui que S&P s'adressait) et Hollande, avec ses airs de keynésien fauché (enfin, c'est la France qui est fauchée) sera le plus proche de la compatibilité recherchée avec les recommandations des agences. Le Pen a, quant à elle, un programme qui ne plairait sûrement pas aux agences de notation mais, dans son cas, c'est fait exprès.

Donc, à chacun son boulet, pour Sarkozy c'est l'inégalité et pour Hollande c'est le budget mais, le socialiste aura sans aucun doute moins de mal à surmonter cette mauvaise image financière que le Président-toujours Président à faire changer d'avis quatre votants sur dix pour gagner un nouveau mandat.


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