900 000 € pour les heureux filleuls |
Prenons trois cas : Le Pen, Nihous et Poutou, représentant le FN, CPNT et le NPA. Marine Le Pen navigue entre 16 et 19% d'intentions de vote, Nihous et Poutou en dessous des 1%. La logique démocratique voudrait que la candidate du FN soit sûre de son fait, puisqu'elle représente entre un électeur sur 6 et un électeur sur 5, et que les autres soient en grande difficulté pour trouver leurs 500 parrains. D'ailleurs, 43% des utilisateurs de l'appli (sur 574 votants pour l'instant, continuez à vous prononcer, ce n'est pas terminé) croient que pour Le Pen "c'est dans la poche", mais c'est loin d'être gagné pour le FN. Certains font le raccourci entre le nombre d'intentions de vote, émises par les citoyens dans les sondages, et l'obtention des parrainages. Mais ces parrainages publics relèvent du seul choix de l'élu qui peut avoir sa stratégie personnelle dans l'affaire.
Pour les candidats des grands partis, ce n'est qu'une formalité mais, pour ceux qui n'ont pas des centaines d'élus sous leur bannière, il faut convaincre. Depuis plusieurs décennies, le FN se plaint des pressions subies par les élus qui seraient tentés de parrainer leur candidat. A l'inverse, Chasse Pêche Nature Traditions, qui est apparenté au groupe UMP, est un choix facile pour les élus des villages de France. A l'extrême gauche, les militants du NPA affiment avoir dépassé les 200 signatures avec un argument pour les obtenir : le respect du pluralisme démocratique. Pendant ce temps, vox populi murmure que les grands électeurs ne nourrissent pas que des beaux idéaux quand ils soutiennent un candidat, et que certains donneraient dans la tactique politicienne en favorisant la division de la gauche pour mieux soutenir le candidat UMP, ou à l'inverse en encourageant l'atomisation de la droite quand ils sont à gauche. Cela fait partie des dessous de la démocratie, tout comme le fait que trouver 500 parrains veut aussi dire gagner 900 000 € puisque c'est le montant de la dotation publique aux candidats officiels.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire